2 méthodes de réparation de la tôlerie

Dans la circulation comme en stationnement, la carrosserie souffre de chocs, plus ou moins importants qui conduisent à une éraflure de la peinture et surtout à une déformation de la tôle.

Ne pas y remédier vite, ouvre la porte à la corrosion contre laquelle il est ensuite bien difficile de lutter.

Le débosselage

La technique du martelage

Si l’élément endommagé est « récupérable » c’es-à-dire ni trop froissé, ni déchiré, le martelage lui rendra sa forme initiale. Est-ce difficile ? Pas tellement à condition d’en appliquer méthodiquement la technique.

Le secret du martelage c’est l’utilisation appropriée du marteau pour l’effort correcteur et du tas comme enclume, constituant un appui sous le métal à redresser.

L’effort exercé dépend de l’élan de l’épaule, du bras ou du poignet et du poids du marteau. En règle générale, le tôlier frappe la plupart du temps du poignet. Ce n’est que s’il doit donner un coup plus fort, qu’il se servira du poignet et du bras. Evidemment, si l’on doit redresser un cadre ou un montant, l’utilisation de l’épaule et du corps est nécessaire.

Le planage

Le planage

Le planage

Le poignet monte et descend exerçant l’effort voulu en descendant. Du fait de l’élasticité du métal, le marteau rebondit et il faut peu d’effort pour le soulever en vue du coup suivant. Les coups de marteau successifs doivent être rythmés.

Pour réussir l’opération de planage, il faut appuyer un tas américain contre l’intérieur du panneau avec le bras.

Attention : il faut que l’endroit où doit reposer le tas doit être propre et uni. En effet, il suffirait par exemple que des particules d’insonorisation restent sous la tôle pour provoquer des défauts au niveau du martelage.

L’effet du marteau vers la tôle se transmet jusqu’au tas qui tend à soulever le métal. Il s’éloigne ensuite du métal revenant avec une force de percussion due à la pression du bras qui s’est maintenue.

En règle générale, si l’on prend un tas dont la surface est plus plate que la déformation à corriger et qu’on martèle la tôle au moyen d’un marteau à planer à tête plate, ceci en orientant les coups de façon qu’ils ne soient pas portants, alors on rétreint.

Si le tas est de surface plus bombée ou plus ronde que la déformation et que les coups de marteau sont portants, on allonge la tôle.

Débosselage sans détérioration de la peinture

Si la déformation est très légère et que l’allongement de la tôle n’est pas important, on peut éventuellement réussir une petite réparation sans abîmer la peinture.

Enduisez avec de l’huile neutre l’élément à traiter afin d’avoir une meilleure vue sur la déformation. Cela empêchera également la détérioration de la peinture au cours du débosselage.

Débosselage

Débosselage

Après avoir gratté l’intérieur de l’élément pour le débarrasser de ce qui peut y adhérer, commencez la remise en état. Il vous faut un tas américain ; à défaut, remplissez de sable un sac de cuir. Placez-le à l’intérieur de l’élément, à l’endroit nettoyé.

Martelez doucement pour éviter de marquer la peinture. Cette méthode est valable pour un allongement du métal de l’intérieur vers l’extérieur. Dans le cas d’une bosse, vous lisserez cette dernière pour la faire descendre.

Préférez pour ce débosselage un maillet de bois ou de caoutchouc à un marteau en métal classique, peu indiqué pour ce travail.

La finition

La peinture de la tôle, après redressage, ne peut être satisfaisante qu’au prix d’une préparation permettant d’obtenir une surface parfaitement propre et lisse.

Cela ne peut s’obtenir qu’avec un masticage et un ponçage fin de la surface à peindre.

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