10 défauts de peinture et leurs causes

La peinture doit être diluée suivant les proportions indiquées par le constructeur et le pistolet doit être manié correctement. Si l’on ne respecte pas ces règles, des défauts peuvent apparaître après l’application de la peinture.

Maroquinage ou peau d’orange

Ce défaut est dû en principe soit :

  • à l’emploi d’un diluant mal équilibré
  • à une dilution insuffisante de la peinture (évaporation trop rapide des solvants)
  • à une pulvérisation insuffisante due à une pression d’air trop faible
  • enfin à un pistolage exécuté trop loin

Il peut aussi provenir de l’utilisation d’une peinture se trouvant à une température inférieure à celle du lieu de pistolage.

Peinture à effet peau d'orange

Peinture à effet peau d’orange

Lenteur de séchage

Ce défaut résulte généralement de l’application de la peinture en couches trop épaisses qui s’oxydent en surface, causant ainis une certaine imperméabilité à l’oxygène de l’air, ce qui retarde le séchage « à cœur ».

Il peut également provenir d’un pistolage en atmosphère froide, humide ou saturée de solvants.

Frisures

Ce défaut peut se produire avec des plaques synthétiques (peintures acryliques). Il provient :

  • de l’application en couches trop épaisses
  • de températures extrêmes (temps très chaud ou très froid)
  • ou encore sur un fond qui n’est pas assez sec

Un séchage trop rapide de la surface retarde le séchage en profondeur, lequel fait plisser la pellicule externe.

Coulures

Ce défaut résulte généralement :

  • de l’application de la peinture en couches trop épaisses, ou avec un pistolet mal réglé (jet trop étroit)
  • ou tenu près de la surface à peindre
  • ou encore lorsque les passes de pistolage sont exécutées « en arc de cercle » (pistolet non parallèle à la surface à peindre)

Les coulures peuvent aussi être dues à une température trop basse : l’évaporation des solvants est très lente et la pellicule tend à former des coulures, notamment sur les parties verticales.

Une absorption inégale des fonds ou l’application de la couche de finition sur un voile insuffisamment sec peut également provoquer des coulures.

Coulures

Coulures

Surfaces rugueuses ou granuleuses

Ce défaut est souvent dû à la présence de poussières sur la surface à peindre ou dans l’air ambiant.

Il peut également provenir des produits employés :

  • diluant mal adapté (provoquant une précipitation partielle)
  • peinture mal filtrée (peau brisée et remise en suspension) ou non homogénéisée (pigments mal remis en suspension)

Du brouillard de pistolage retombant sur une laque déjà « prise » peut aussi provoquer de défaut.

Piqûres

Dans le cas de séchage à l’air, ce défaut provient :

  • de la présence d’eau ou d’huile dans l’air comprimé
  • d’une pression de vaporisation trop grande ou d’une température ambiante trop élevée

Du diluant pris entre 2 couches (couches trop chargées) ou des sous-couches poreuses peuvent également être à l’origine de ce défaut.

Cloques ou ampoules

Les cloques ou ampoules apparaissent après l’exposition à l’extérieur.

Ce défaut provient généralement d’une préparation imparfaite des tôles avant peinture (présence de sels hygroscopiques sur la tôle ou entre les apprêts et la laque).

Il peut également résulter d’un séchage insuffisant avant exposition à la pluie ou d’une humidité ambiante excessive.

Cloques

Cloques

Mauvaise adhérence (décollements)

En cas de mauvaise préparation de la surface ou de sous-couches inappropriées, tout le revêtement peut se décoller.

Les décollements entre la laque et l’apprêt sont généralement dus à une application de la laque sur un apprêt insuffisamment propre ou d’application trop ancienne.

Si des décollements se produisent entre 2 couches de laque (dans le cas d’une application de laque cellulosique sur une peinture ancienne), ils ont pour cause un mauvais ponçage ou un nettoyage insuffisant des surfaces.

Montage et démontage d’éléments

Les voitures actuelles sont presque toutes des monocoques. Elles n’en comprennent pas moins un certain nombre de pièces « rapportées » fixées, pour la plupart, par vissage et boulonnage.

Lorsque ces parties de carrosseries sont endommagées, il est souvent plus simple de les déposer soit :

  • pour les redresser
  • pour les remplacer

Il est donc bon de connaître les principaux procédés d’assemblage.

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