5 techniques d’assemblage de bois

Voici 5 techniques d’assemblage de bois : les joints, l’embrèvement, les alaises, les emboîtures et les entures. Ces techniques sont surtout utilisées pour la restauration de panneaux ou des meubles, la réparation des meubles.

Joints

Assemblage à plat joint renforcé

Assemblage à plat joint renforcé

Le joint est l’interface, selon le fil du bois, de pièces réunies sur chant pour une plus grande largeur.

L’assemblage est à plat-joint lorsque les chants sont simplement dressés et collés.

C’est le mode qui convient à la confection des panneaux plaqués et contre-plaqués qui constituent les parois des meubles façon ébénisterie.

L’assemblage peut être renforcé :

  • soit par des faux tenons ou des tourillons
  • soit par des clés à queue d’aronde

Ce dernier mode est celui qu’on adopte dans la restauration de panneaux disjoints ou fendus lorsqu’on ne peut ou qu’on veut éviter de démonter.

Embrèvement

C’est un mode d’exécution des joints avec interpénétration des pièces pour une meilleure tenue.

Cette interpénétration est réalisée à rainure et languette laquelle peut être :

  • simple
  • à languette bâtarde lorsque l’une des pièces est d’une épaisseur différente de l’autre
  • renforcée par l’adjonction de faux tenons de place en place
  • double dans le cas d’une pièce épaisse
Embrèvement à languette bâtarde

Embrèvement à languette bâtarde

On peut donner à l’assemblage l’une des dispositions suivantes :

  • assemblage à fleur
  • assemblage en retrait sur une face
  • assemblage en retrait sur une face en saillie sur l’autre dit aussi à table saillante

Lorsque les pièces assemblées dans leur longueur le sont en formant un angle, l’embrèvement peut être :

  • simple à fleur
  • en saillie
  • en retrait
  • sur onglet

L’embrèvement à fausse languette, qui dans les bois précieux économise la matière, facilite le travail dans les bois ronceux.

Alaises

On désigne sous ce nom les pièces rapportées sur chant soit pour élargir une pièce trop étroite, soit pour un meilleur aspect du chant.

Dans ce cas on rapporte , sur un bois commun, une alaise en bois plus fin.

Les alaises sont collées :

  • soit à plat joint, mode à adopter pour les panneaux destinées à être plaqués
  • soit embrevées

Emboîtures

Ce sont des traverses rapportées en bout des panneaux pour en cacher et protéger les extrémités en bois de bout.

Elles s’assemblent à rainure et languette.

Chaque fois qu’il est possible, on pousse la rainure dans le panneau. On diminue ainsi les risques d’éclats que présentent les languettes poussées en bois de bout.

On peut également assembler les emboîtures à fausse languette.

On augmente la résistance des emboîtures de grande largeur en renforçant l’assemblage à rainure et languette par la présence de tenons coupés dans une languette très large poussée dans le panneau.

Les emboîtures de panneaux massifs sont collés sur une partie de leur longueur seulement en laissant les extrémités libres pour laisser jouer le panneau en largeur.

Entures

On désigne sous ce nom l’assemblage de deux pièces en bout en vue de rallonger l’une d’elles.

Enture en sifflet

Enture en sifflet

Cet assemblage est surtout utilisé pour restaurer les montants de meubles et notamment remplacer des pieds détériorés.

L’enture peut être effectuée à l’aide de tourillons.

C’est une cheville cylindrique qu’on implante normalement au plan de joint en bout des pièces à réunir.

Comme pour les tenons, le diamètre du tourillon doit être environ du tiers de l’épaisseur du bois dans lequel le tourillon doit prendre place. Lorsqu’il s’agit de pièces larges, on place plusieurs tourillons.

Les tourillons se débitent dans les baguettes cylindriques en bois dur que l’on trouve dans le commerce en différents diamètres. On les emmanche légèrement à force dans des trous cylindriques que l’on force dans chacune des pièces à une profondeur de trois à quatre diamètres en prenant soin comme dans les mortaises borgnes, de forcer de telle sorte que les tourillons ne butent pas au fond de leur logement.

Lorsqu’on doit forcer des trous borgnes à partir du plan de joint le repérage des centres des trous s’effectue à l’aide de pointes effilées aux 2 extrémités qu’on enfonce partiellement dans une des pièces et qu’on marque sur l’autre en rapprochant les pièces à réunir dans leur position d’assemblage.

Pour faciliter la pose et les assujettir plus sûrement, on peut canneler leur surface cylindrique en les forçant dans une filière crantée.

On augmente ainsi l’interface de collage tout en donnant à la colle en excès la possibilité de s’éliminer.

L’assemblage à tourillons est couramment utilisé au lieu et place de l’assemblage à tenon et mortaise dans la confection des sièges.

Enture à double sifflet

Enture à double sifflet

On utilise également l’enture en sifflet ou sa variante en double sifflet.

Le plan de joint se présente obliquement augmentant l’interface de l’assemblage ce qui lui confère une meilleure tenue que le joint section droite.

L’obliquité du joint donne aussi, le cas échéant, la possibilité de consolider l’assemblage par des vis placées normalement au plan de joint.

C’est l’assemblage qui convient à la réparation des pieds de meubles.

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