Tous les instruments de mesure nécessaires en mécanique

En mécanique, il est important de savoir prendre les mesures. La qualité de celles-ci dépend de la précision de l’instrument de mesure utilisé. Dans les cas de mesures exceptionnellement précises, il faut avoir tous les instruments nécessaires.

Le pied à coulisse à vernier

Un pied à coulisse avec bec

Un pied à coulisse avec bec

Cet instrument de mesure fut inventé par le mathématicien français Pierre Vernier.

L’utilisation

Le principe du vernier est simple. Le long d’une règle divisée en mm peut glisser une réglette également divisée de manière que les 2 graduations se touchent. Mais les divisions de la réglette sont plus petites que celles de la règle.

Chaque fois qu’on avance ainsi le vernier pour faire coïncider une de ses divisions avec la division immédiatement à sa droite sur la règle. On augmente d’autant l’écart entre le zéro du vernier et la division immédiatement à gauche sur la règle.

La mesure des cotes intérieures

Le pied à coulisse permet également de mesurer une cote intérieure, par exemple le diamètre d’un alésage de cylindre. L’extrémité des becs mesure généralement 10 mm et cette cote est très précise. Il suffit d’ouvrir le pied pour mettre les 2 becs en contact avec l’alésage sur un diamètre.

En déplaçant très légèrement le pied de part et d’autre du diamètre à mesurer, on sent parfaitement quelle est la position pour laquelle le pied s’ouvre au maximum. Il suffit alors de serrer légèrement la vis du curseur et de sortir délicatement le pied pour lire la cote relevée.

Bien entendu, on ajoutera 10 mm à la dimension lue sur la règle.

Les becs concentriques

Certains pieds à coulisse possèdent des becs concentriques opposés aux becs normaux permettant de relever directement la cote, ils comportent également une jauge coulissante de profondeur solidaire au curseur.

Le palmer

Un palmer

Un palmer

Le palmer ou micromètre permet de mesurer jusqu’au 1/100è de mm. La pièce à mesurer étant placée entre enclume et broche, on tourne le tambour jusqu’au contact avec la pièce. Il ne faut jamais faire glisser la pièce à mesurer entre les touches de l’appareil, mais écartez celles-ci pour dégager.

Pour soustraire l’instrument aux variations de température pouvant résulter du contact de la main, l’étrier est souvent muni, de chaque côté, d’une plaque en matière isolante.

La capacité de mesure donnée par la course de la broche est normalement de 25 mm. Et les appareils peuvent être établis de 2 façons :

  • soit avec une ouverture d’étrier correspondant à cette course
  • soit avec une grande ouverture d’étrier et des touches fixes interchangeables

L’appareil est livré avec une ou plusieurs étalons permettant son contrôle.

Les jauges de profondeur

La jauge à vernier

Très proche du pied à coulisse, elle comprend une pige centrale graduée coulissant dans le corps de l’appareil, son blocage pouvant être obtenu par une molette.

Certains modèles comprennent un coulisseau en 2 parties, l’un assurant l’appui, l’autre le réglage de l’appareil. Son fonctionnement et sa précision sont identiques à celle du pied à coulisse.

La jauge de type palmer

L’étrier est remplacé par une semelle plate que traverse une tige solidaire de la broche. Des tiges interchangeables de différentes longueurs permettent de couvrir une gamme de profondeurs assez étendue.

Cet appareil a les mêmes utilisations que la jauge de profondeur vernier, sur laquelle il présente toutefois l’avantage d’une plus grande précision. Il existe des modèles à affichage digital.

Le comparateur

Un comparateur mécanique

Un comparateur mécanique

Bien que cet appareil ne puisse être considéré comme faisant partie de l’équipement de base du mécanicien amateur, il trouve sa place dès qu’on est conduit à travailler sur des organes où la précision joue un grand rôle. C’est le cas dans la boîte de vitesses et le différentiel mais aussi dans le moteur.

Il est parfois nécessaire de contrôler l’alésage des cylindres en différents points. Comme son nom l’indique, cet instrument ne relève pas des mesures absolues, mais les écarts par rapport à une cote donnée.

La montre comparateur comporte comme élément essentiel, une tige pouvant se déplacer selon un diamètre du boîtier, ce déplacement étant amplifié et traduit par le déplacement d’une aiguille dans un cadran gradué.

Dans certains modèles, la tige mobile, munie d’une denture, entraîne un ensemble de roues dentées dont le rapport des diamètres détermine un tour d’aiguille pour un déplacement de 1 mm de la tige.

En dehors des contrôles d’alésage, le comparateur convient pour de nombreuses autres vérifications.

Les 6 précautions d’emploi

Voici les 6 précautions d’emploi des instruments de mesure :

  • Ne laissez jamais l’un de ces instruments, au milieu des autres outils. Dans la mesure du possible, posez-les toujours sur des supports en bois à l’abri des copeaux métalliques.
  • Ne les utilisez que sur des pièces parfaitement propres.
  • Ne les laissez pas sur une batterie où ils pourraient être endommagés par l’acide et ne mesurez jamais une pièce en rotation.
  • Ne posez pas les instruments sur des pièces aimantées.
  • Ne rentrez pas à force les becs d’un pied à coulisse, desserrez toujours le bouton d’immobilisation du bec mobile, et ne vous en servez pas comme une clé à molette.
  • Lubrifiez les instruments avec une huile fine neutre. Rangez-les dans du papier huilé.

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