3 couches à appliquer pour des enduits efficaces

Le revêtement doit posséder des propriétés d’adhérence au support, de résistance et de planéité. La préparation du support est donc un travail qui exige beaucoup de soin. S’il s’agit d’un mur trop lisse, il y a lieu de le piqueter avant de le revêtir. Le revêtement est généralement constitué de trois couches appliquées successivement en tenant compte des délais de prise.

Le gobetis

Le gobetis est richement dosé en ciment (de 500 à 600 kg au mètre cube, c’est-à-dire proportions doubles de la normale). Il doit être projeté avec force sur le support préalablement mouillé.

Le gobetis

Le gobetis

Le mortier

Le mortier doit être fluide et pénétrer dans les moindres infractuosités du support. Le gobetis après projection doit présenter un aspect rugueux et propre. Comme il s’agit d’une couche mince, le sable constituant le mortier doit être soigneusement tamisé et les grains ne doivent pas dépasser 2 à 3 mm de dimensions.

Conseils pour le mortier

Le geste sûr et précis pour projeter le mortier ne vient qu’avec de l’entraînement. Une initiation patiente est donc nécessaire. Nous conseillons au bricoleur de s’exercer préalablement pendant deux à trois jours à raison d’une demi-heure par jour sur un support incliné (une planche par exemple) et avec un mortier « d’exercice » fait de sable et d’argile en proportions égales.

Si les blocs en béton constituant le mur ont été fabriqués par l’amateur, l’enduit ne doit pas être appliqué avant un délai minimum de 6 semaines à dater de la fabrication des blocs.

Le renformis

Cette couche plus épaisse (de 8 à 20 mm) a pour fonction d’égaliser le support, de colmater les fissures qui se sont produites dans le gobetis, de former une couche poreuse et d’assurer une résistance aux chocs.

Le dosage des constituants du renformis est généralement celui d’un mortier « bâtard » : 2/3 de ciment, 1/3 de chaux, ou encore 1/2 de ciment et 1/2 de chaux pour réaliser le liant que l’on mélangera à raison de 400 à 500 kg par mètre cube de sable.

Le renformis sera bien jeté et surtout bien taloché. On utilisera la règle pour vérifier la planéité.

L’enduit

La couche finale ou enduit de finition a pour fonctions essentielles de résister aux chocs et de donner un caractère esthétique. On comprend donc qu’il doit être appliqué avec beaucoup de soin.

La teneur en liant doit être inférieure à la couche précédente, entre 350 et 400 kg de « bâtard » au mètre cube de sable.

L’enduit de finition doit être serré à la truelle sans toutefois aller jusqu’au ressuyage de l’eau. Il est ensuite taloché et lissé.

Une application d'enduits

Une application d’enduits

Son épaisseur

L’épaisseur moyenne est généralement de 5 à 8 mm. Dans les enduits industriels, la couche de finition n’est pas indépendante du renformis. Elle est obtenue par un affinage superficiel du corps d’enduit.

Son application

On peut varier l’application pour la finition en utilisant divers modes de projection : truelle, balai, machine, ou en modelant après application : gratté, peigné, poché, etc.
Insister sur la nécessité de laisser durcir les mortiers à l’humidité, ce qui suppose que les murs enduits soient protégés contre le vent et le soleil, par des arrosages en cas de temps chaud et des protections artificielles (papiers, tentures, etc.)

Réparer un revêtement

De ce qui précède, on peut déduire que toute réparation d’un revêtement doit être exécutée avec beaucoup de soin. Il est indispensable d’étudier les raisons de la dégradation. Quelle est la couche qui n’a pas tenu? Pourquoi?

Dans certains cas, il vaut mieux faire tomber entièrement l’ancien crépi et recommencer tout le revêtement. Parfois un accrochage à l’aide d’un piquetage préalable est nécessaire. Dans tous les cas, il faut éliminer la cause première de dégradation (parfois, c’est un excès d’humidité ou un dépôt de salpêtre).

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