Toutes les bases techniques de la ferronnerie

Un ferronnier amateur peut arriver à réaliser des objets d’art ou d’utilisation courante. Pour cela, il suffit de dispenser toutes les bases techniques de la ferronnerie qui sont très simples.

Le travail de fer

Le travail de fer

Le travail de fer

En ferronnerie, il y a deux façons de travailler le fer : à chaud et à froid. Vous parviendrez à tordre certaines sections de métal sans être obligé de chauffer. Il ne faut pas tenter d’exagérer les courbures.

Travailler le fer « à froid » limite les possibilités créatives et nous devons entrer dans la technique fondamentale de la ferronnerie, le travail « à chaud ».

Les professionnels s’entraînent à déterminer un certain nombre d’étapes dans la « chauffe » du fer dont chacune correspond à un travail précis, à un résultat que l’on veut obtenir. Il n’y a pas moins de 16 nuances qu’il faut connaître nécessairement. En voici les principales :

  • La « Gorge de pigeon », seuil où un outil se détrempe
  • Le « Rouge naissant », cette nuance n’étant visible que dans l’obscurité
  • Le « rouge cerise » (850°)
  • Le ‘rouge clair » (1 150°)
  • Le « blanc », zone où se pratique le véritable travail de forgeage et de laminage
  • Le « blanc fondant » (1 375°), zone où l’on peut souder le fer sur lui-même
  • Le « blanc éblouissant » (1 450°), où le métal entre en fusion on dit alors qu’il « brûle »

Pourquoi ce langage de couleurs? Tout simplement parce qu’il est impossible de régler la température autrement que par ces observations.

La forge

Cet élément important n’a plus besoin aujourd’hui d’être de grande dimension. Un foyer de l’ordre de 0,70 m x 0,70 m est largement suffisant et vous pouvez demander à un moteur électrique de vous fournir l’énergie pour animer la soufflerie.

On trouve couramment des forges à ventilateur à manivelle. Ajoutons cependant que tout un petit matériel polyvalent peut vous rendre des services importants dont : la perceuse à main ou électrique, les limes, les brosses métalliques, etc.

Que réaliser?

Vous pouvez débuter votre carrière de ferronnier par des réalisations simples comme :

Un porte-bouteille de table

Un porte-bouteille de table

  • un lampadaire en fer carré torsadé monté sur trépied de fer plat, il peut être formé de 4 parties semblables accolées en croix. Vous pouvez interpréter des formes à votre goût et, selon des multiples combinaisons.
  • une table basse : en vous inspirant d’un modèle d’une grande luxuriance de motifs, vous pouvez réaliser une table d’apéritif plus simple. Le bâti sera en fer de 20 mm x 2 mm pour avoir une rigidité convenable. Le plateau sera nécessairement constitué d’une plaque de verre pour laisser voir le travail du fer.
  • un porte-bouteille de table : vous pouvez réaliser cet objet avec les mêmes volutes et du fer torsadé. Vous aurez besoin d’environ 2 m à 2,50 m de fer plat de 10 mm x 2 mm et un peu de fer rond pour le support de goulot de la bouteille que vous pouvez aussi bien fabriquer également en fer plat.
  • un dessous de plat : faire 4 volutes en « S », un carré à la dimension de votre carreau de faïence, avec 2 barrettes en-dessous pour servir d’appui au carreau. Pour cela, vous utiliserez du fer plat de 10 mm x 2 mm. Il vous en faut pour un carreau de 108 mm x 108 mm, 650 mm pour le carré et les 2 barrettes, et 1,50 m pour les volutes. Vous devez braser ensuite au chalumeau ces divers éléments.

L’emploi des cintreuses « bricolage »

Ne travaillez pas de fer d’une section trop forte. Pour un appareil de base, contentez-vous :

  • d’un maximum de 6 mm de diamètre en fer rond
  • de 6 mm en fer carré
  • de 20 x 2 mm en fer plat

Il existe bien entendu dans la même gamme des appareils d’une capacité supérieure mais le petit modèle suffit généralement à des réalisations courantes.

Le matériel

Matériel de ferronnerie

Matériel de ferronnerie

Le matériel de ferronnier est relativement réduit.

Matériel de ferronnier
Type d’instruments Matériels nécessaires
Instruments de « traçage »
  • 1 mètre à métal
  • 1 règle graduée en acier
  • 1 compas à pointe sèche
  • 1 pointe à tracer
  • 1 pointeau
  • 1 équerre
  • 1 fausse équerre (pour rapporter les angles)
Instruments à couper
  • 1 scie à métaux
  • burins
  • cisailles à tôles
Instruments pour « frapper »
  • marteaux de tailles diverses à manche de bois
  • 1 enclume
  • masse métallique de 20 kg environ
Instruments pour « former » et « serrer »
  • griffes à former de diverses dimensions
  • 1 tige de métal assez longue : 0,40 m ou 0,50 m
  • 2 ergots
  • griffes de différents écartements
  • 1 étau puissant et orientable
  • pinces ou « tenailles de forge »

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