Les 4 catégories d’argiles de la poterie

L’argile a été le premier matériau employé par l’Homme. Pratique et peu difficile à travailler, la terre servit tout d’abord à la fabrication d’objets utilitaires, puis, simplement pour le plaisir de composer des formes agréables, l’utilisateur de l’époque créa également des objets ornementaux dont certains sont devenus de véritables réalisations artistiques comme la poterie.

Molle et grasse, l’argile provient de la destruction de silicates altérables d’origine éruptive. Délayable à l’eau, elle forme alors une pâte plastique qui se laisse déformer, modeler, tant qu’elle reste humide mais garde, une fois sèche, strictement la forme qu’on lui a donnée.

De plus, soumise à la cuisson, elle voit augmenter tant sa résistance mécanique que sa dureté.

Les argiles réfractaires

Les argiles dites réfractaires sont : le kaolin et les argiles plastiques.

Le kaolin

Le kaolin est un silicate d’aluminium pur, blanc, friable, difficilement délayable qui donnera, combiné avec du feldspath (silicate double d’aluminium) et un faible apport de quartz, la porcelaine. La cuisson requiert une température de 1 400° à 1 500 °C. L’émaillage utilisera un composé de feldspath et de chaux.

Techniquement, l’opération se fait en une seule fois. Elle est divisée en deux phases dans les pays occidentaux :

  • le dégourdi qui consiste en une cuisson partielle dont la température ne dépasse pas 1 000°
  • l’émaillage qu’on pratique ensuite sur ce « biscuit » , puis on procède à la cuisson définitive vers 1 400°

Les argiles plastiques

Les argiles plastiques

Les argiles plastiques

Les argiles plastiques douces, onctueuses au toucher, donneront des faïences de grand feu ou terres émaillées, des poteries à feu, des briques réfractaires et les grès. Ces derniers donnant parfois leur nom à l’ensemble de ces terres.

Leur composition est à base de silicate d’alumine et d’alcali. Cuites à grand feu vers 1 200°, elles acquièrent une dureté remarquable et sont imperméables. Le dégraissant est constitué de silex finement broyé.

Les terres à grès peuvent être utilisées telles quelles (Noron, la Poterie), mais certaines pâtes sont composées.

Les argiles fusibles

Les agiles dites fusibles sont des argiles communes et les marnes.

Les argiles communes

Elles contiennent des oxydes métalliques et ont la propriété de se colorer sous l’action du feu, la couleur dérivant à la fois de leur composition chimique et du degré de cuisson.

C’est ainsi que des argiles ferrugineuses donneront un rouge plus ou moins orangé, tandis que des argiles calcaires (moins de 15% de calcaire) de couleur bleue, vireront au jaune.

Les marnes

Les marnes

Les marnes

Les marnes, quant à elles, fournissent la matière des faïences communes, des tuiles et des briques. Ce sont des argiles très calcaires (plus de 15%) et, par suite, faisant effervescence avec les acides.

Ces argiles fusibles sont composées pour une part importante de constituants fritables, c’est-à-dire déformables à hautes températures, doivent toujours être cuites à une température inférieure à 1 100°. Pratiquement, on ne dépasse pas les 1 000°.

L’émaillage

Une poterie émaillée

Une poterie émaillée

Pour rendre ces poteries imperméables, il faut nécessairement les émailler. Il est bien évident qu’avec ces argiles, il faudra employer qu’une glaçure fondant à une température ne dépassant pas les mille degrés, l’émaillage s’effectuant sur des pièces préalablement cuites à 900° environ.

Voici par exemple, la formule d’un émail noir de petit-feu : mêler à 1/2 litre d’oxyde de plomb, 1/2 litre de silice en poudre, puis, ajouter 1/4 litre de kaolin pulvérisé et 100 g d’oxyde de manganèse.

Les argiles ocreuses sont employées dans la fabrication des peintures et diffèrent des deux catégories précédentes.

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