Le cuivre par sa couleur rouge-rangée dont il tire son nom est extrêmement répandu et a servi de matière à une infinité d’objets usuels communs tels que les poêles, les casseroles, les bassinoires, les chaudrons, etc. Comment donc entretenir ces objets en cuivre afin de les rendre brillants.
L’eau de cuivre
Pour nettoyer les cuivres, vous allez préparer une « eau de cuivre » ; on connaît sous ce nom un assez grand nombre de formules. Faites dissoudre dans l’eau des sels d’oseille (oxalates ou acide oxalique) dans la proportion d’un tiers de sels pour 2 litres d’eau.
A défaut de sels d’oseille, usez d’acide chlorhydrique dans des proportions équivalentes, mais dans l’eau très chaude. Puis, trempez, si possible, le cuivre à nettoyer. S’il est trop volumineux, humectez des chiffons et plaquez-les dessus.
L’effet est généralement rapide ; dès qu’apparaît le métal nu, rincez et procédez à un polissage avec des pâtes à polir du commerce. La solution d’eau de Javel bouillante est aussi très efficace, si vous avez la possibilité d’y faire tremper complètement l’objet à décaper.
Il est certain que des atteints d’oxydation très profonds ne seront pas supprimés radicalement par ce procédé. Vous devez les attaquer soit à la poudre de ponce, soit au tampon à récurer ( avec précaution), avant de recommencer le premier traitement.
Le vinaigre bouillant
Vinaigre bouillant mélangé
Une recette populaire a donné satisfaction à des générations de ménagères qui est l’entretien simple. Dans une soucoupe, versez du vinaigre bouillant sur une poignée de sel marin (le vinaigre ne doit pas être assez abondant pour dissoudre tout le sel).
Avec ce mélange, frottez l’objet en évitant les coulures. Vous verrez l’oxyde s’éclaircir progressivement et vous pourrez doser parfaitement votre décapage. Les cristaux de soude, la lessive Saint-Marc peuvent nettoyer les cuivres vraiment en profondeur.
Pour cela, il est recommandé de prendre un récipient plus grand que l’objet à traiter, de le recouvrir de cette solution, puis, de porter le tout à ébullition en contrôlant l’effet de temps à autre.
Un bon rinçage suivi d’un polissage reste nécessaire.
Les deux formules miracles
Si vous tenez à composer vous-même des pâtes à polir « miracles », voici 2 formules tout à fait recommandables qui toutefois, doivent être appliquées sur des cuivres trop ternis et non à l’entretien d’objets régulièrement astiqués :
- la formule n° 1 : faites une pâte avec du Tripoli dans de l’eau additionnée de 20% environ d’acide oxalique. Frottez vigoureusement vos objets avec ce mélange et finissez au chiffon propre.
- la formule n° 2 : préparez une solution de 30 g d’acide oxalique dans 100 g d’eau. Ajoutez 40 g de charbon de bois, 30 g d’alcool à 90° et 20 g d’essence de térébenthine. Ce mélange se présente comme une pâte noirâtre qui a le mérite de rattraper le cuivre très bruni.
Le secret du brillant éternel
Les casseroles en cuivre
Il tient à la fois dans un polissage parfait et dans un subterfuge. En premier lieu, les objets sont nettoyés à la pâte à polir liquide et bien frottés.
Ensuite, on les astiquait au tripoli sec. L’ultime étape qui aboutissait à un brillant aveuglant, consistait à finir le polissage au blanc d’Espagne.
Pour conférer un chaud reflet doré au laiton notamment, et fixer le brillant du cuivre rouge, tous les objets seront exposés pendant quelques heures au soleil.
Le premier ennemi du cuivre est l’acide carbonique ; donc le gaz carbonique combiné à l’humidité de l’air. On mesure le chemin parcouru par la pollution atmosphérique en considérant la fréquence avec laquelle on est obligé de nettoyer les cuivres.
Ainsi, vous pouvez garder vos cuivres d’un brillant inaltérable en les recouvrant d’un vernis spécial incolore qui se commercialise en petits flacons ou en bombes de pulvérisation, c’est le procédé le plus pratique pour obtenir une couche uniforme et parfaitement indécelable.