Comment réparer une vieille toiture

Avant tout travail, il faut s’assurer que la charpente est encore en bon état. Les réparations effectuées sur un mauvais support sont dangereuses et en général inutiles.

Vérification de la charpente

Vérifier d’abord de l’extérieur la forme générale de la toiture. Voir s’il n’y a pas d’affaissements des faîtières, des arbalétriers ou des pannes.
Situer exactement ces affaissements pour les retrouver ensuite de l’intérieur.
C’est bien souvent la panne faîtière qui s’est incurvée. Il faut y alors la soutenir en son milieu pour éviter qu’elle ne se courbe de plus en plus. On place un cric au centre et l’on redresse avec précaution de quelques centimètres sans trop insister pour ne pas faire sauter les assemblages. On pose alors une chandelle et l’on rattrape la flèche encore existante avec des cales sur lesquelles on cloue l’extrémité supérieure des chevrons.

La charpente

La charpente

La vérification intérieure de la charpente se fait du grenier où il faut procéder à une inspection minutieuse :

  • Etudier les planchers. Un plancher taché indique une gouttière. S’il est vermoulu, il y a de gros risques que la charpente soit atteinte.
  • Vérifier ensuite les poutres l’une après l’autre en les frappant légèrement avec un marteau : sont-elles bien sonores ou creuses, en sort-il de la poussière qui indiquerait un travail souterrain d’insectes. Nettoyer les poutres au balai et rechercher les trous de passage du capricorne, le grand ennemi des charpentes.

Si l’on décèle une attaque de la charpente, il vaut mieux remplacer les pièces défectueuses avant de s’attaquer à la toiture elle-même.

Vérification de la couverture

Les vieilles maisons sont le plus souvent couvertes de tuiles, d’ardoises ou même de pierres plates. Pour leur réparation ou leur restauration, le premier principe est de toucher le moins possible à l’arrangement des matériaux sur le toit. En effet, sous l’action du soleil, de l’eau, du vent, du froid, les matériaux ont travaillé, se sont délités, sont devenus fragiles et cassants.

S’il y a une fuite

Avant de monter sur le toit, essayer de la localiser. L’ouverture est parfois une simple fente qui se situe toujours en amont et souvent très loin de l’endroit où se produit la gouttière.

Une mousse ou une herbe morte, des excréments d’oiseaux, un nid sous les tuiles peuvent faire mèche et conduire l’eau.

Faire cette localisation un jour de pluie, car il peut très bien y avoir des « jours » dans un toit et des ouvertures entre les tuiles qui ne sont pas des gouttières.

Pour accéder au toit

Echelle utilisée pour accéder au toit

Echelle utilisée pour accéder au toit

Il vaut mieux accéder au toit, lorsqu’on peut le faire, par l’extérieur. En déplaçant les tuiles de l’intérieur, on risque de provoquer de nouvelles fuites. Mais avant de monter sur le toit, il est indispensable de prendre des précautions élémentaires :

  • bien repérer les éléments porteurs de la charpente pour savoir où poser les pieds
  • ne jamais monter sur un toit glissant, mouillé ou glacé
  • dresser une échelle bien d’aplomb. Solliciter éventuellement un aide qui assurera le pied de l’échelle et fera passer les outils et les matériaux. Eviter d’écraser la gouttière
  • coucher une deuxième échelle sur le toit, bien attachée ou calée, surtout si la pente est accentuée. Se servir pour la maintenir de crochets dont il existe deux modèles : le premier se boulonne sur un chevron tandis que le second s’accroche à un liteau.

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