4 sortes de serrures et le ferrage des abattants

Il existe de nombreux modèles de serrures selon la façon dont elles se présentent dans le meuble. Et les pivots d’abattants se distinguent des articulations de portes par une butée maintenant l’abattant en fin de course en position horizontale.

Serrures

On distingue 4 sortes de serrures selon la façon dont elles se présentent dans le meuble :

  • serrures encloisonnées
  • serrures à entailler
  • serrures à mortaiser
  • serrures à crémone

Les serrures encloisonnées

Une serrure encloisonnée

Une serrure encloisonnée

Elles se posent en applique. Le mécanisme est enfermé dans un coffre. Sur les portes doubles le pêne sorti assure la fermeture sur le contre-parement de la porte de gauche laquelle est arrêtée de l’intérieur par un crochet ou par un ressort.

On règle le jeu du pêne au moyen d’une cale rapportée.

Lorsqu’il s’agit de portes simples, le pêne prend place dans une mortaise du montant dont on peut protéger l’entrée par une garniture métallique.

Les serrures à entailler

Le mécanisme non protégé prend place dans une entaille. Une platine, qui supporte les différentes pièces, vient à fleur du contre-parement de la porte.

C’est le type de serrure couramment utilisé pour les tiroirs.

Les serrures à mortaiser

Elles ne sont visibles que sur le chant des portes où elles prennent appui et se fixent par une platine appelée têtière. Elles se logent dans une mortaise pratiquée dans l’épaisseur de la porte.

Une serrure à mortaiser

Une serrure à mortaiser

Les serrures à crémone

Elles sont à deux pênes haut et bas. Ce type de serrure convient aux portes doubles assemblées à noix mâle et femelle, la porte de gauche dans ce cas n’a pas besoin d’être arrêtée de l’intérieur.

Toutes les serrures de portes doubles se posent sur le vantail ouvrant en premier qui est toujours celui de droite.

Les serrures fonctionnent à l’aide de clés, pièces mobiles dont les anneaux plus ou moins ornementés contribuent à la décoration du meuble.

Participent également à la décoration les entées de serrure qui peuvent se poser en applique. Ce peut être des plaques plus ou moins richement découpées dans lesquelles une ouverture encadre le canon de la serrure et serre au passage du pêne de la clé.

Ces garnitures se fixent :

  • soit à l’aide de pointes courtes à tête ronde
  • soit à l’aide de petites vis à tête fraisée

Il existe également des entrées en laiton coulé dites entrées filets qui s’emmanchent à force et se collent dans le bois entourant le canon.

Une serrure à crémone

Une serrure à crémone

Une pratique courante de décoration est la répétition qui consiste à placer sur le vantail de gauche, dans les portes doubles, le décor d’entrée de serrure symétrique de celui du vantail de droite.

Les portes et façade de tiroir non munies de serrure reçoivent des boutons ou des tirettes permettant de les manœuvrer.

Les portes sont arrêtées en position de fermeture par des taquets collés sur les traverses haute et basse et qu’on ajuste à la demande du meuble terminé.

Signalons également les fermetures magnétiques discrètes qui peuvent servir à la fois d’arrêt de fermeture et de fermeture légère. Un dispositif de réglage en profondeur assure la position correcte du vantail et règle l’intensité de la retenue.

Ferrage des abattants

Étant donné le faible bras de levier que présente cette butée, elle est exposée à de grands efforts aussi ce dispositif d’arrêt doit être complété par d’autres moyens.

Des pivots coudés

Des pivots coudés

Dans certains cas, l’arrêt de l’abattant se fait sous la tablette. Ce genre de pivots se met en place dans des entailles, ils sont toutefois établis par une main donnée droite ou gauche.

Pivots coudés

Ce type de pivots est celui qui convient lorsqu’on veut assurer l’ouverture totale des portes montées en retrait.

Compas

Ce sont des pièces d’articulation d’abattants ou de plateaux de table qui peuvent être placés à plat ou en bout.

Les butées arrêtant les abattants en position horizontale sont complétées par des dispositifs spéciaux. Ce sont des tirants constitués par une réglette coulissante articulée sur axe solidaire de l’abattant.

Elle glisse :

  • soit dans un coulisseau sur une platine vissée sur le côté du meuble
  • soit plus simplement sur un axe fixé dans le côté du meuble et sur lequel elle vient s’accrocher, en fin de course, par son propre poids

L’espace voulu pour le libre passage de ces accessoires s’obtient, dans les secrétaires et bureaux, de la façon suivante : le volume de rangement situé au dessus de la tablette, et auquel on donne le nom de « niche », est conçu comme un tout qui vient s’encastrer dans la partie haute du meuble. On lui donne une largeur inférieure de 2 cm environ de celle de la partie qui doit la recevoir.

Au montage, la niche est placée pour réserver des vides voulus qu’on masque par des pièces rapportées en façade ménageant seulement le passage des tiges.

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